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mercredi 1 mai 2013

Après Boston


Tout juste après l’attentat de Boston, nous nous sommes retrouvés « en ligne » avec quelques-uns de nos étudiants de Temple University de Philadelphie.

Visiblement cet attentat survenu sur la ligne d’arrivée du marathon a réveillé chez uns d’autres traumatismes. Sans parler du 11 septembre 2001, l’attentat a ravivé la blessure de Newton, de cette fusillade commise par Adam Lanza et qui fit plusieurs dizaines de morts dans une école élémentaire.

Ces deux jeunes d’origine tchéchène étaient apparemment des jeunes bien sous tous rapports comme Adam Lanza. Ils n’étaient ni pauvres, ni victimes de racisme ou de discrimination mais au contraire « successful » selon les critères américains : sportifs, studieux…

En réalité, beaucoup de jeunes américains de toutes origines sont attirés par des thèses extrémistes, qu’ils soient blancs chrétiens ou musulmans et parfois peuvent passer à l’acte terroriste. Cet événement interprété en Europe comme un fait d’armes de l’Islam radical à la Al Quaida est vu par nos étudiants américains, noirs, blancs ou hispaniques comme le symptôme d’un dérèglement psychotique d’une partie de la jeunesse. Ces tueurs qui sont des « jeunes comme tout le monde, apparemment intégrés dans leurs communautés dévoilent les tensions en cours dans la société américaine. « Pourvu qu’ils ne soient pas musulmans » disait-on avant de découvrir qu’ils l’étaient. Et d’autres disaient : « Pourvu qu’ils ne soient pas des extrémistes de droite ».

Le tissu social se déchire, là-bas comme ici et les visions du monde et de la famille suscitent des combats fratricides au sein des nations dites civilisées. La France n’est pas épargnée en ce temps de crise et d’inquiétude morale.
 
(article rédigé avec Nicole Rothenbühler) 

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